Communiqué de QSF
14
septembre 2007
Depuis longtemps convaincue que l’autonomie
des universités doit être accrue, QSF, au début de
l’été, a considéré avec intérêt le projet de loi qui venait d’être rendu
public. Les dispositions contestables que le texte présentait pouvaient être,
à ses yeux, corrigées, et le bureau de l’association a rédigé une série
d’amendements qui, pour l’essentiel, visaient à mieux encadrer le pouvoir exorbitant
du président afin d’éviter tout risque d’arbitraire ; à remplacer, pour
l’élection du conseil d’administration, le scrutin de liste avec prime
majoritaire par un scrutin plurinominal majoritaire à
deux tours afin d’éviter tout risque de politisation ; et enfin à confier
au conseil scientifique la composition des comités de sélection qui serait
ensuite soumise au collège des professeurs et des maîtres de conférences de la
même discipline afin de respecter le principe de la compétence scientifique et
de la collégialité. Ces amendements, et
quelques autres de moindre importance, ont été défendus auprès de la ministre,
puis, début juillet, une pétition a été adressée aux députés et sénateurs — de
la majorité comme de l’opposition — dont la commission devait examiner le
texte. A l’invitation de M. Yves Jego, député de
Seine-et-Marne chargé par l’UMP d’animer un groupe de
travail, une délégation de QSF s’est également rendue
à l’Assemblée pour s’entretenir du projet avec lui : il s’est montré
sensible aux arguments de l’association, ainsi que l’atteste sa note de
synthèse du 12 juillet. Une semaine plus tard, Antoine Compagnon, invité à la
dernière réunion du groupe de travail de l’UMP, a pu
constater que plusieurs des amendements que QSF
défendait étaient encore en discussion, après quoi la loi adoptée par le
Parlement n’en a finalement retenu quasiment aucun. Si QSF
considère que la plus grande autonomie, notamment budgétaire, donnée aux
universités, reste un élément positif, il lui semble néanmoins que les
dispositions dangereuses maintenues par le texte en font une mauvaise
loi : l’association ne manquera donc pas de veiller à ce que les décrets
d’application puissent, autant que possible, limiter, sinon atténuer ces
dangers. Pour le reste, la responsabilité qu’a le CNU
de qualifier ou non les candidats aux postes de professeur et de maître de conférences
revêt une importance accrue dès lors que la composition des comités de
sélection comporte un risque certain d’arbitraire. QSF,
qui présente des listes pour l’élection du prochain CNU,
veillera donc avec une particulière attention à ce que ces qualifications
soient irréprochables.